J'ai
traversé le bois pour rentrer du théâtre — magistrale pièce —
et j'ai imaginé croiser cette nonne sévère. Elle m'a arrêté et
demandé de l'accompagner jusqu'à son couvent ?
Je
suis descendue de mon vélo et je lui ai affirmé qu'il y avait rien
à craindre mais elle m'a regardé sévèrement et dit que je
devais craindre le jugement de Dieu. J'ai frémis et baisser les
yeux. Toute mon enfance me revenait en mémoire : mon oncle et
le Seigneur...
Cette
nonne m'a demandé si je suivais The Lord, sans malice j'ai dit oui,
en pensant à vous et là j'ai déclenché sa colère...
- Oui,
je sais pauvre créature que vous servez un Maître qui n'est pas
notre Seigneur.
J'ai
compris ce qu'elle me reprochait , je vous suivais au lieu de suivre
notre Seigneur Jésus Christ.
- Ma
mère, comme j'accepte d'être punie par mon Maître, si vous
m'assurez être son envoyée sévère, j'accepterais être par
vous punie...
- Mais
je ne suis pas si faible que votre Maître, pour vous je n'aurais de
tendresse, votre corps souffrira des pénitences et des fautes.
Mais puisque vous me le demandez, oui je suis envoyée par celui que
vous vénérez aveuglément. Vous voudriez une preuve, je
suppose... et bien la voilà.
Ouvrant
sa main, elle me montrait des morceau de pommes mâchouilles.
- Cela
vous convint-il ?
Bien
sur, que cela était certain, que vous lui aviez confié ma passion à
savourer des tronçons de pommes que vous aviez auparavant
enveloppés de votre salive. Comment aurait-elle sû ? J'acceptais de
la suivre et de souffrir. Car nulle doute maintenant que cela
était votre bon plaisir ...
Votre
soumise à une nonne sévère était abandonnée.
Á
peine fussions-nous arrivées au couvent, que Mère Larme me fit
jetée sans ménagement dans une cellule par deux solides nonnes
contre lesquelles, je n’eus pas le courage de me révolter.
Quelques
instant après , je me décidais à réagir, à comprendre… J’étais
dans une cellule d’environ deux métres de large sur à peine
4 de long. Un soupirail me donnait de l’air et de la lumière. Un
lit métallique et un crucifix constituait l’unique mobilier
de la chambre, au sol une timbale d’eau semblait être mon unique
luxe. C'est dans cette cellule que j'allais passer la nuit ?
Rapidement,
j’entendais la porte de ma cellule s’ouvrir. Une des nonnes qui
m’avaient jétée ici revenait.
— Mère
Larme vous verra demain mais je dois vous préparer…
Déshabillez-vous, je vais vous débarrasser de vos vêtements,
vous devez vous présenter à notre Seigneur, nue. Vous avez de jolis
cheveux, je ne veux pas les couper mais peut être que pour
cela, je serais punie.
Elle
me caressait les cheveux en me fixant d’un regard qui me faisait
peur..
-
Pour dormir cette nuit abritez vous sous cette robe de bure. J’aime
vos cheveux, j’aime vos yeux verts… Dépechez-vous, ne faisons
pas attendre demain Mère Larmes. Allez quittez vos vaniteux tissus…
votre peau blanche est votre plus bel atout pour vous présenter
devant notre seigneur… Je reviendrais vous chercher à 4H, vous
prierez avant de vous présenter au jugement de Mère Larme.
Mais n'oubliez pas, nous ne sommes pour rien dans ce qui arrive,
Votre Maître. l'a souhaité. Ne l'oubliez pas, je crois que
cela vous aidera.
Vous
devez essayer de dormir.
Sa
voix était douce. Elle s’approchait de moi, sa main me caressa la
joue.
—l
le faut… votre Maître. l’a voulu. Vous savez qu’il le faut.
Me
suis-je endormie ou me suis-je évanouie , j’avais sombrée en
pensant à M.L., dans mon sommeil je lui parlais : My Lord - Je
vous devine souriant. De me voir craindre... loin de vous, sans votre
main, pour m'apaiser, sans vos lèvres pour me caresser...
— My
Lord, qu'il est parfois difficile de vous faire plaisir.
Je
vais dormir. Caressant mes cheveux... les mêmes dont parfois je
maudis la couleurs... ce soir, je me promets de ne plus jamais
les décrier.
Oui,
4h arrivera vite sans doute trop vite
Bonne
nuit, My Lord.
Toujours
est-il que je ne m’apercevais ni du depart de ma gardienne adoucie,
ni de son retour.
—Levez-vous,
quittez cette robe de lin rêche, je dois vous passer les chaînes
aux pieds…
Mais,
pourquoi, je sentais sur mes joues couler des larmes…
— Ne
pleurez pas, vous attiseriez sa colère. Mère Larmes n’aime pas
mes faibles.
Elle
me passa de pesantes chaînes autour des chevilles puis vint me lier
les poignets derrière le dos. Mes poings reposaient sur ma
fesse, liés par une corde de chanvre. Elle me glissait au cou une
lourde croix de bois.
-
Vous êtes belle, soyez forte et vous retrouverez M.L. très vite, je
vous en fais la promesse. Ne craignez rien de moi, je suis
lourde, rebondie, vous me jugez laide mais je serais votre amie
pendant votre séjour ici. Laissez-vous guider.
Elle
posa un baiser sur mes lèvres. Et il ne me fut pas pénible. IL me
réchauffait. J’avais moins peur. Elle me prit par le coude et
lentement, je voyais quelle rythmait son pas sur le mien pour que je
ne me blesse pas avec les chaînes qui empêtraient mes pieds.
— Je
vous emmène à la chapelle, si je peux vous donner un conseil,
fermez les yeux en entrant et laissez-moi, vous guider.
Bien
sûr, je n’écoutais pas son conseil et entrais dans la chapelle,
les yeux grand ouvert, quelle folie. J’avais sous les yeux une
chapelle lumineuse embellie de centaine de cierges allumés et une
audience de nonnes et de moines que j’entendis murmurer
lorsque je rentrais.
Deux
moines s’approchaient. Leurs habits ne les empêchaient pas de me
jauger, l’un me palpait les fesses, l’autre les seins et
dans un éclat de rire, ils firent le même commentaire.
— M.L.
avait dit vrai.
Un
moine de chaque côté, j’avançais vers l’autel. Lorsque je fus
devant, ils me demandèrent de m’allonger sur le sol de
pierre. Je le faisais sans sourciller, je ne pouvais pas renoncer, je
ne pouvais pas me révolter M.L. le voulait. Alors que j’étais
au sol, transie par le froid. Je sentais sur mon dos un poids, que je
n’identifiais pas immédiatement… puis reconnaissant la
caresse du bois puis devinant sur mon dos et mes épaules la croix.
C’était sous le poids de la croix. J’entendais les murmures
des prières. Puis à toutes volées les cloches se mirent à
sonner.Je sentais le poids de la croix me libérer puis tout mon
corps soulevé. Un homme, énorme, fort, trop fort me déposait sur
l’autel… et il approchait un cierge allumé…
Alors
que les nonnes et les moines continuaient de dire leurs prières,
celui que je baptisais mon bourreau me maculait de cire chaude,
mes seins, mon ventre, mon sexe recevait la brûlure de la cire
chaude…
Je
mordais mes lèvres pour ne pas hurler, mais bientôt je ne pu
retenir mes cris. Et là comme électrisé par mes cris, il riait
et redoublait de zèle encouragé par la mélopée des priants.
Chaque goutte de cire chaude me tordait, me ployait. C'est alors
que j'hurlais sous les brûlures du cierge, que Mère Larmes entra et
s'approcha de moi.
-
Ma pauvre enfant, rendez grâce, donnez votre âme à notre
Seigneur.
-
Non, ma Mère, j'ai choisi de servir un autre Maître que le fils de
Dieu.
-
Etes-vous sure ma fille, de vouloir endurer ces souffrances, juste
parce que vous lui appartenez, juste parce que vous le servez ?
-
Oui, ma Mère , rien ne me fera le trahir, je suis son esclave.
-
Ma fille, réfléchissez bien, vous vous exposez à de cruelles
tortures : le fouet, la croix... les privations.
-
Ma Mère, je mourrais aussi si je le trahissais alors j'accepte de
souffrir.
Elle
fit signe à mon bourreau – Détachez là et qu’elle soit
attachée debout devant l’autel.
C’est
ainsi que je me retrouvais debout, jambes écartées, chevilles et
mains liées à l’autel.
Mon
dos faisait face à l’assemblée, Mère Larmes me regardait dans
les yeux. Puis fit signe au bourreau, juste un oui de la tête…
Je
n’avais pas eu le temps d’imaginer ce qui pourrait maintenant
m’arriver que mon dos était en feu…
Je
reçus un coup de lanières de cuir sur les épaules qui me fit
Presque perdre connaissance.
Je
me ressaisissais, fixait la Mère supérieure. Elle levait sa main…
Je
compris que cela signifiait 5 coups de plus… Les religieux
comptaient les coups donnés par la brute. Je mordais ma langue,
mes lèvres… j’allais mourir, succomber, mais je ne renoncerais
pas…
— Ma
fille, invoquez notre seigneur Jésus-Christ…
Mon
corps tremblait, de douleur, de froid, de rage.
— Non,
ma Mère, je n’ai qu’un Maître.
Elle
allait ordonner à cette brute de me tuer. Elle leva les deux mains
et je reçus dix coups de plus. Je sentais des gouttes chaudes
couler sur mon dos, il devait être sanguinolent, lacéré par le
cuir.
— Renoncez
mon enfant.
— Non,
ma Mère, je préfère mourir.
Elle
leva les deux mains et tourna le dos à l’autel…
Un
murmure d’angoisse parcoura l’assistance des religieux. Quelques
sœurs pleuraient.
Puis
je reçu 22 coups brutaux avant de m’évanouir.
Je
sentais des lèvres sur les miennes. Un souffle, des larmes sur mon
visage…
— Ma
sœur, réveillez-vous, ne mourrez pas, réveillez-vous,
C’était
mon amie , la sœur qui m’accompagnait dans ma pénitence.
— Buvez,
reposez-vous, je vais vous passer des onguents dans vos plaies. Il
faut que vous dormiez… ils vont revenir vous chercher pour la
prochaine épreuve. N’ayez plus peur, ils ne peuvent plus rien
contre vous…
— Une
autre épreuve ? Mais je suis incapable de me tenir debout…
— Je
sais mais c’est ce qu’à décidé Mère Larmes. Pour le reste de
la journée, ils vont vous attacher à la croix de pierre du
jardin du monastère, en plein soleil… et si vous réclamez à
boire, ils vous donneront de l’eau au jet… votre corps sera
mouillé et brûlé au soleil… et vous resterez là jusqu’à ce
que votre Maître revienne vous chercher. Alors, ma sœur,
implorez-le si, vous lui faites tellement confiance. Qu’il vienne
vous sauver avant que vous ne mourriez sur la pierre. Je ne peux
plus rien pour vous. Dormez…
Je
me retournais pour lui offrir mon dos, elle passait de la graisse sur
mon dos, le plus tendrement possible. Elle m’embrassait les
plaies lorsque cela me faisait trop souffrir. Elle me caressa le
sexe.
— Ma
sœur, c’est pour vous aider à supporter les blessures. Mais
dormez et priez votre maître. Je n’ai pas le droit de vous
nourrir.
J’implorais
mon Maître, je me jurais d’être à ses pieds, sa fidèle soumise,
je l’implorais.
-
My Lord, venez me chercher, venez Maître, me poser mon collier, me
mettre la laisse et emportez-moi comme votre animal, loin de cet
enfer.
— Priez-le,
ne cessez une seule seconde de penser à votre Maître. Il est
l’heure, je dois vous conduire au jardin…
-
Une dernière chose, ne me jugez pas. J’avoue que j’étais
moi-même soumise conduite ici par mon Maître, je n’ai pas su
résister. Je suis devenue une servante du Christ et me suis maudite.
Sachez que je prierais chaque jour pour vous, pour votre
soumission.
— Merci,
ma Sœur.
Je
me levais, je trébuchais, mon corps brûlait des douleurs affligées.
— Mon
Maître va me sauver, il vous sauvera aussi, partez avec nous !
— Non,
belle soumise, je ne peux pas trahir une nouvelle fois. Je resterais
ici au service de Jésus. Marchez doucement, tenez-vous à moi.
La pierre vous fera du bien, elle rafraîchira vos blessures. Buvez
déjà ce grand verre d’eau… il est maintenant midi, le
soleil au zénith chauffera vite votre peau. Fermez les yeux, et
croyez en lui.
— Je
crois en mon Maître, merci ma sœur.
Tout
se déroula comme elle me l’avait décrit. J’étais enchaînée
au pardon de pierre… Lorsque je murmurais, implorant à boire.
Je recevais des seaux d’eau glacée que des moines remontaient du
puit. J’étais tantôt transie de froid, tantôt brûlante
sous le soleil… je n’avais plus de notion du temps.
Je
crois que j’étais évanouie debout ou divaguant. La seule pensée
que j’étais capable d’avoir encore… se résumait ainsi.
— Maître,
je suis à vous, je suis votre esclave. Maître, je suis à vous, je
suis votre esclave. Maître, je suis à vous, je suis votre
esclave. Maître, je suis à vous, je suis votre esclave. Maître, je
suis à vous, je suis votre esclave. Maître, je suis à vous,
je suis votre esclave.
Je
ne peux pas dire comment, quand…
Mais
ce soir, je suis sur ma couche, collier au cou, repue de pommes que
j’ai mangé dans la main de mon Maître. Mon dos me fait
souffrir malgré les soins que mon Maître m’a prodigués. Malgré
ses baisers…
Ce
soir, je peux le dire fièrement. My Lord, je suis à vous envers et
contre tous !
Attention : IL faut lire cela comme l'expression de ma perversité et bien sûre cela ne donne pas l'exactitude de la souffrance que je vis ou désire vivre. L'écriture oblige parfois à plus de densité que le maux. L'intensité des sévices étant l'équilibre entre le besoin d'affliger de mon Maître et le respect de mon corps et de ma sensibilité.
©
Les textes appartiennent à Harmony et à son Maître et sont protégès par le
copyright.